Tchads, redevenu lui-même, seul sur le balcon.

(je viens essayer de renouer le dialogue)


kniva était assise sur la rambarde du balcon, battant des jambes dans le vide
elle regardait les étoiles passées et profitait du silence de la nuit.
malgré son année à la bgu, elle n'avait pas entièrement perdue ses facultés au combat et arrivait à entendre des bruits.
elle venait s'entrainer un peu la nuit, à écouter le monde autour d'elle.

elle attendait que la personne plus loin fasse un pas qui indiquerait s'il était partant pour une discussion ou s'il préferait la solitude

Je la reconnu au bout d'un moment: c'était Kniva,le proviseur de l'école. Je la connaissait assez bien, ayant eu avec elle des différents disciplinaire quand aux méthodes à appliquer. Pourtant, j'avais réussi a reprendre le dialogue avec elle et me réconcilier. Aujourd'hui, j'espérait au moins qu'elle me reconnaitrait.

- Kniva, tu es toujours ici? ça me fait plaisir de te revoir!

J'étais sincère, j'appréciai, au fond, beaucoup cette femme, et j'entendais avoir de bonnes relation avec elle pour la suite. Je m'approchai calmement et posai mes coudes auprès d'elle, pour bavarder un peu. Cela faisait plusieurs mois que je traversais le monde d'un coté à l'autre, en passant des mois sans adresser la parole a qui que ce soit.

Je ne dit rien, je me contentais de profiter de la nuit et de la compagnie de quelqu'un qui me connaissait depuis longtemps, même si ça n'avait pas toujours été dans de bons terme. Le fait est là, lors des contacts, bons ou mauvais, des liens se forgent et c'était ces liens que je voulais reforger ce soir, pour repartir sur le bon pied avec elle.

- J'ai relancé le cours d'escrime, je vais le garder cette fois, c'est promis. En tout cas, c'est gentil de m'avoir attendu...

Je la regardai, me demandant comment elle allait réagir à mon initiative: partageait-elle mes envies de reprendre sur de bonnes bases, où le différent était-il toujours là?

elle fut surprise de sa réaction, mais agréablement surprise. Ils ne s'étaient pas quittés en bon terme, mais le temps efface parfois des erreurs.
-Coucou Tchads, et oui, je suis toujours ici, à surveiller les moindres faits et gestes des élèves, fit elle en souriant.
Je suis contente que tu reprennes le cours d'escrime, à vrai dire, il n'y a plus trop de cours c'est temps-ci, je suis même en train de proposer le mein

J'eu un sourire amusé en entendant ses paroles. je me souvenait de l'époque où les professeurs n'arrivaient pas à suivre le rythme des élèves tant ceux-ci étaient actifs et nombreux. Aujourd'hui, cela semblait être un souvenir...

- La BGU fait faillite? Ne t'inquiète pas, nous la remettrons à flot! Après tout, quand je suis arrivé la première fois, elle ne comptait pas énormément de membres, et c'était plutôt agréable je trouve...

Je regardai la serre de combat, qui s'étendait sous nos pied, où je voyais un Tyrannosaure endormi, dont le ventre se soulevait et retombait de manière constante. Je ne dis rien pendant une longue période, perdu dans mes pensées.

Je m'adossai à la rembarde, et sortit une cigarette d'un paquet que je tenait à ma disposition. Bien sur, je savais que c'était interdit dans l'enceinte de l'école, mais je savais aussi que le couvre feu était passé et que les étudiants dormaient. Je ne m'exposais pas à grand chose, sauf peut-être une légère réprimande. De toute façon, même si Kniva me faisait une remarque, m'en passer ne serait pas un probleme, car je fumais assez peu pour que le tabac ne soit pas une prison, mais reste un plaisir, seulement lors des grandes occasions, comme mon retour à la BGU..... Bien sur, j'aurais préféré le fêter en faisant l'amour à ma femme, mais j'avais appris à discerner mes désirs et la réalité pragmatique. Je me tournai vers ma directrice

- Tu en veux une?

Je lui tendais le paquet, attendant sa réaction.

-Si tu me prends par les sentiments, merci. dit elle en prenant une cigarette. Elle l'observait discrèetment, il semblait bien pensif, il n'avait jamais été bavard, mais il semblait ailleurs

Je souris quand je la vis prendre le tube de papier qu'elle porta à sa bouche. Je lui présentai mon doigt, entouré d'un mini-brasier pour allumer sa cigarette. Apres m'avoir remercié, elle claqua des doigts, allumant ma propre cigarette.

- Merci, tu te débrouille en magie, apparement...

Je m'appuyai sur la barrière, profitant du moment, sans rien dire, regardant la jeune femme porter la cigarette a sa bouche et recracher la fumée, laissant une légère trace de rouge à lèvre.

Je regardai le sol, sans rien dire et repensai en souriant la fois ou je l'avais surprise sur la plage, sans qu'elle ne le su jamais, en plein ébats avec Kairi, une femme qui avait réussi à la séduire

(Je n'oublierai jamais les remous qu'avait fait cette histoire.)

Je gardai le silence, car je n'avais rien a dire, je souris simplement en revoyant la jeune femme seins nus, sans qu'elle puisse savoir aucunement que je l'avais vue dans les plus simples vêtements. C'était une belle femme, ça, je m'en souvenait, même si elle, comme toutes les autres, n'avait jamais détourné mon regard de Grenat.

elle avait bien remarqué ce petit jeu d'observation. On aurait dit deux adolescents timides ne sachant pas trop comment commencer une conversation digne de ce nom.

elle fumait sa cigarette tranquillement, savourant chaque latte. Sa dernière cigarette remontait à quand??? elle avait arrêté à un moment, ne voulant pas montrer un mauvais exemple à son fils, mais il lui arrivait parfois d'en rallumer une de temps en temps, pour décompresser. Pourquoi les meilleures choses pour se calmer étaient nuisibles?

elle regarda du coin des yeux Tchads, a quoi pouvait -il bien penser? elle ne se rappelait pas qu'il fumait? en fait, elle avait oublié pas mal de chose sur le jeune homme.

-Tu as été absent un sacré bout de temps? Une nouvelle Terre à découvrir?

Je souris, et pris mon habituel regard lointain quand je remontais dans mes souvenirs.

- Je ne sais pas si tu te souviens, mais quand j'ai épousé Grenat, je suis devenu Roi d'Alexandrie. J'ai donc du aller gérer le royaume, que j'ai finis par mettre sous la garde d'un gouverneur que je surveille de près, car etre roi sans sa reine, ça n'a pas de sens.

Je pris une taffe, et soufflai doucement le fumée. Le manque d'habitude dérangea mes poumons, mais je contrôlai le spasme pour ne pas bêtement tousser.

- Je viens de passer tout ce temps à chercher Grenat, elle a disparu, et j'ai essayé par tous les moyens de la retrouver. Je reste ici en attendant de recevoir de nouvelles informations pour la retrouver. Mais parlons d'autre chose!

Je pris une nouvelle taffe

- J'ai entendu dire que tu as eu un bambin... ça fait combien de temps, qui est le père?

Je réfléchis un instant, je n'en avais aucune idée en fait...

-Et bien tu commences par des questions très personnelles, il faudrait qu'on évite les trop longues absences avant de se reparler. Normalement on comence par les banalités. Mais bon, puisque tu veux savoir deux trois trucs sur ta directrice.....

elle prit une taffe et souffla la fumée vers le ciel.

-Il s'appelle Danny, il a eu 9ans cette année. je préfère qu'il reste dans son école pour le moment, la bgu 'est pas forcément de plus sûr, fit elle en regardant le Tyrannosaure endormi dans la serre. Je ne savais pas qu'elle avait disparue

Je la regardai dans les yeux

- Je sais que tu vas me taper sur les doigts, mais je me suis dit, que si moi je n'étais pas capable de la retrouver, alors aucun Seeds ne le pourraient... Et en ce qui concerne les question personnelles, je suis désolé, je suis allé peut-être un peu vite en besogne. Je suis comme ça, je vais droit au but.

Je laissai tomber le mégot par terre et l'écrasai avec mon talon

- Tu sais, étant donné que notre chère directrice nous exploite et nous paye une misère pour donner cours, je suis à la recherche d'un deuxième boulot... je peux protéger ton gamin, dans la BGU si tu veux...

Je détournai le regard vers le t-rex, qui ne me faisait pas peur du tout... après tout, j'avais déjà slidé sur leurs dents...

Soudain, je sentis une étrange sensation, une sensation de bien être, une sensation de complétude, comme si ce que je recherchais était ici... dans cette université, quelque part.

- Kniva, je dois te laisser, j'ai une course à faire, importante... nous en reparlerons, d'accord?

Je quittai brusquement le balcon, essayant de trouver d'où venait cette étrange sensation, si agréable...

elle le regarda partir soudainement, une chose qu'elle avait retenu du jeune homme, ses sorties surprenantes.
elle écrasa le mégot, se replongeant dans ses pensées